Église de
Sainte-Anne-
de-la-Pérade
Paroisse Sainte-Élisabeth, Unité pastorale des Chenaux
Paroisse Sainte-Élisabeth, Unité pastorale des Chenaux
L'église Sainte-Anne aujourd'hui
Crédit photo : René Beaudoin, 2018L'église Sainte-Anne en 1877. Ses imposants clochers ne seront construits que vers 1880.
Crédit photo : Pierre-Victor Ayotte (Archives du Séminaire de Nicolet)Sainte Anne, mère de Marie
Artiste : Franz Joseph Spiegler (Wikipédia)Intérieur de l'église de Sainte-Anne-de-la-Pérade
Crédit photo : Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003Adresse : 201, rue Sainte-Anne, Sainte-Anne-de-la-Pérade (Québec) G0X 2J0 (cliquez ici pour Google Maps)
Anne est la mère de Marie, elle-même mère de Jésus. En fait, on ne connaît pas le nom des parents de Marie. Un récit du 2e siècle suggère qu’ils s’appelaient Joachim et Anne et que celle-ci serait née vers 55 avant Jésus-Christ. Ce même récit rapporte qu’à cause de leur stérilité, ils se seraient séparés jusqu’à ce qu’un ange leur annonça à chacun la venue d'un enfant. Anne donna naissance à Marie. Puis une légende du 9e siècle dit qu’Anne aurait eu ensuite deux autres filles avec deux autres époux, Cléophas puis Salomé. Sa descendance est désignée sous l’expression « La Sainte Parenté ». La dévotion à sainte Anne existe déjà au 6e siècle mais se développe surtout à partir du 14e siècle. Lors d’un naufrage vers 1650 dans le fleuve Saint-Laurent, des marins invoquent sainte Anne et sont sauvés de la noyade. C’est l’origine des pèlerinages à Sainte-Anne-de-Beaupré. Elle est réputée comme protectrice des navigateurs. Puis son nom fut donné à d’autres nouvelles paroisses créées le long du fleuve, formant ainsi comme un réseau de balises de protection. C’est le cas de Sainte-Anne-de-la-Pérade. Les Premières Nations vouent aussi un culte à la grand-mère de Jésus. En langue innue (Montagnais), le mot désignant le mois de juillet se traduit par « le mois de la Sainte-Anne ».
Érigée de 1855 à 1869, l’église de Sainte-Anne-de-la-Pérade est un vaste édifice de pierre surmonté de deux clochers, inspiré de l’église Notre-Dame-de-Montréal. Elle est l’œuvre de l’architecte montréalais Jean-Casimir Coursolles. L’édifice présente un plan rectangulaire composé d’une nef à trois vaisseaux, d’un chœur en saillie terminé par une abside à pans coupés, et de deux jubés arrières. La sacristie est greffée au chevet, dans le prolongement du chœur. L’église est implantée face au chemin public, dit le Chemin du Roy. Elle est le quatrième lieu de culte de la paroisse fondée en 1667. Il faudra 14 ans avant que les travaux soient complétés pour la rendre accessible au culte. Puis les travaux continuèrent. Le premier jubé a été construit en 1873 et le second en 1883. Ses deux imposants clochers ont été construits vers 1880. L’intérieur de style néo-gothique a été achevé en 1884 par l’entrepreneur Ludger Jolin de Sainte-Anne. En 1915, le peintre-décorateur Louis-Eustache Monty (1873-1932) de Trois-Rivières réalise les cinq grandes toiles marouflées qui ornent les murs du chœur. La crypte de l'église renferme les tombeaux de 182 paroissiens dont le plus célèbre est John Jones Ross, médecin et homme politique qui a été premier ministre du Québec puis président du Sénat canadien.