Église de
Sainte-Geneviève-
de-Batiscan
Paroisse Sainte-Élisabeth, Unité pastorale des Chenaux
Paroisse Sainte-Élisabeth, Unité pastorale des Chenaux
L'église Sainte-Geneviève aujourd'hui
Crédit photo : René Beaudoin, 2018L'église Sainte-Geneviève en 1877 avant le terrible incendie qui la détruisit en 1933
Crédit photo : Pierre-Victor Ayotte (Archives du Séminaire de Nicolet)Sainte Geneviève (420-500)
Artiste inconnu (Wikipédia)Intérieur de l'église de Sainte-Geneviève-de-Batiscan
Crédit photo : Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003Adresse : : 51, rue Principale, Sainte-Geneviève-de-Batiscan (Québec) G0X 2R0 (cliquez ici pour Google Maps)
Geneviève de Paris est la patronne des bergères, des chapeliers, des fabricants de cierges, des tapissiers, des gendarmes, etc. Française, elle est née vers 420 et décédée vers 500. Sa popularité vient surtout du fait qu’on lui attribue une grande force de caractère. Alors qu’elle participe à la direction de la ville de Paris, elle joue un rôle majeur lors de deux événements qui permettent de sauver la ville et sa population : au siège de Paris de 451 (elle a 28 ans), elle déconseille aux Parisiens de fuir la ville et demande aux femmes de s’impliquer, et au siège de 465, elle force le blocus et parvient à ravitailler la ville en blé. Sa première biographie paraîtra seulement 18 ans après sa mort. On lui attribue de nombreux miracles, dont la fin de l’épidémie de 1130. Geneviève est depuis invoquée comme protectrice contre les épidémies, les sécheresses et autres fléaux qui menacent les populations. Déjà au 17e siècle, elle était très populaire en Nouvelle-France. C’est cette popularité qui valut aux habitants de la rivière Batiscan qu’on donne à leur paroisse naissante le nom de la sainte en 1721, il y a 300 ans.
Érigée en 1870-1871, l’église de Sainte-Geneviève-de-Batiscan est un édifice de pierre surmonté de deux clochers. Elle est l’œuvre de l’architecte et entrepreneur Zéphirin Perrault de Deschambault. La façade et les clochers sont l’œuvre de Victor Bourgeau et Alcibiade Leprohon, architectes de Montréal. L’édifice présentait un plan rectangulaire composé d’une nef à trois vaisseaux, d’un chœur en saillie terminée par une abside en hémicycle, et de deux jubés arrières. Entièrement détruite par un incendie en 1933, elle est aussitôt reconstruite en 1933-1934 à l’intérieur des quatre murs incendiés selon les plans de l’architecte montréalais René-Rodolphe Tourville. La façade et les clochers sont modifiés. La nef est en un seul vaisseau et il n’y a plus qu’un seul jubé arrière. L’église actuelle est la quatrième église de la paroisse fondée en 1721. En franchissant les portes de l’église, on franchit 60 ans d’histoire de l’architecture religieuse puisque l’extérieur date de 1870 et l’intérieur de 1933. Le béton, qui faisait son apparition, a été utilisé pour son nouvel intérieur aux lignes modernes inspirées des travaux de Dom Bellot. Cette église est au Québec le modèle de transition entre l’architecture traditionnelle et moderne. Les médaillons du chœur ont été réalisés par Guido Nincheri en 1960. Il avait 75 ans. Le reste du décor mural l’a été sous sa supervision par son assistant Giovanni Prampolini.